Métabolisme du soufre Vers une optimisation de la fertilisation en soufre?
Des chercheurs de l’Inra de Versailles montrent que la régulation de l’accumulation des sulfates chez Arabidopsis thaliana dépend de l’activité d’une enzyme (ARP2). Ces nouvelles connaissances pourraient permettre d’optimiser la fertilisation des crucifères, cultures qui nécessitent une grande quantité de sulfates.
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Le soufre est nécessaire à la croissance des plantes. Il est particulièrement utile aux cultures comme les crucifères (chou, colza, radis, moutarde) qui accumulent de grandes quantités de sulfates. C’est lui qui contrôle la tolérance des plantes aux stress environnementaux. Les plantes l’absorbent par l’intermédiaire des sulfates présents dans le sol.
Les chercheurs de l’Inra de Versailles ont donc étudié les mécanismes d’absorption et d’accumulation des sulfates chez la plante modèle Arabidopsis thaliana.
Enzyme peu active = accumulation de sulfate
Les différentes variétés d’Arabidopsis thaliana n’accumulent pas les sulfates dans les mêmes proportions en fonction de l’environnement dans lequel elles poussent. En étudiant ces différentes variétés, les chercheurs ont déterminé un gène responsable de l’accumulation des sulfates dans les feuilles de la plante. Le gène code pour une enzyme plus ou moins active. Les chercheurs de l’Inra de Versailles en collaboration avec un groupe du John Innes Centre de Norwich (Royaume-Uni) ont mis en évidence que plus cette enzyme est active, plus l’accumulation de sulfate est réduite, et inversement.
D’un point de vue agronomique, ces nouvelles connaissances devraient permettre de déterminer la quantité d’accumulation de sulfate en fonction de la culture et de l’environnement, notamment pour les crucifères. Grâce à cela, la fertilisation en soufre pourrait être optimisée.
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